Publié en 1843 sous le pseudonyme de Johannès de Silentio, cet essai affronte pour la première fois dans l'oeuvre de S. Kierkegaard, la question du religieux. L'ordre divin par lequel Dieu exige d'Abraham qu'il sacrifie son fils unique Isaac, le fils de la vieillesse, devient, à travers le lyrisme du philosophe danois, la métaphore de la foi authentique.
L'ambiguïté fondamentale de cette oeuvre provient du conflit entre la joie du séducteur et la douleur que ce plaisir provoque. La prédominance de la douleur annonce déjà la victoire de la religion sur l'esthétisme pur.
Raconte l'initiation philosophique d'un jeune homme qui tombe amoureux de la pensée et à qui l'on enseigne que la philosophie ne commence pas avec l'étonnement comme le prétend Socrate, mais bien avec le doute comme le veut Descartes. Un récit en forme de conte inachevé et une sorte d'autobiographie donnant des précisions sur l'enfance du philosophe.